Contes et Légendes Fracassantes (1ère Nouvelle)

Salut à tous !

Je viens lancer un nouveau post, car je crois qu'il est temps d'envisager de laisser une trace écrite de nos aventures.

Ces aventures, je vous propose de les consigner dans un Recueil que nous appellerions "Contes et Légendes Fracassantes".

J'ouvre donc le bal avec une première nouvelle titrée "L'Anniversaire".

Evidemment ce n'est pas du Beaudelaire, mais on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a

Bonne lecture à tous

L’ANNIVERSAIRE

La Fête

La fête battait son plein en cette fin d’été synonyme d’anniversaire pour la guilde des Fracasseurs. L’air de la nuit, bien qu’encore emprunt d’une douceur estivale, rappelait par de petites touches de fraîcheur, que l’été était à son crépuscule laissant inexorablement sa place à l’aube automnale.


De grands feux crépitaient et dégageaient à leur approche une chaleur réconfortante incitant les femmes et les hommes à se regrouper autour de leur présence bienfaitrice. Les flammes, parfois de la hauteur d’un homme, tanguaient au gré du vent, faisant danser sur le sol de terre sèche, les ombres désarticulées des corps dansant et chantant, enfiévrés par l’alcool et les vapeurs transcendantes de l’herbe fumée à la pipe de Thunderbluff.


Les arbres entourant la clairière où se tenaient les festivités, semblaient s’élever à des hauteurs vertigineuses, leurs cimes transperçant la nuit comme des dagues affûtées, et se perdant dans la pénombre pour disparaître jusqu’aux premières lueurs du matin. Autour de la fête, les troncs des arbres entourant la clairière dessinaient une frontière au-delà de laquelle la noirceur absolue d’une nuit sans lune et le silence inquiétant d’un lieu sans vie, pouvaient faire reculer même les plus hardis.


La luminosité dégageait par les feux de joies, les lampions et autres artifices donnait au lieu l’image d’un joyau resplendissant de brillance dans un écrin d’ébène. C’est en tout cas l’image qui s’imposa à la créature qui du haut d’un puissant arbre, certainement centenaire, observait avec attention les faits et gestes de la petite communauté en liesse.


Les bruits qui lui parvenaient n’étaient qu’une cacophonie de rires, de cris et de chants dans un langage incompréhensible. Au milieu de la place, un fier elfe s’amusait à tourner autour des feux en jouant d’une flûte qui semblait faire danser tout ceux dont sa douce mélopée venait embrasser les tympans. Un étrange petit gnome se pavanait au milieu des femmes, qui de surcroît, semblaient particulièrement apprécier sa présence, si l’on en croyait les caresses chaleureuses qu’elles adressaient sur le petit torse gonflé de fierté du petit être. Assise près d’un tente, une femme naine vidait à la chaîne des chopes avec une facilité déconcertante, tout en caressant tendrement le joug d’un puissant loup noir, qui lui tendait nonchalamment son cou, signe ultime de confiance chez les bêtes. Un elfe aux cheveux bleus tout juste vêtu d’une sorte de pagne et d’une épée si longue, que sa pointe traînait sur le sol, dessinant des sillons sur son passage, courait en riant après superbe créature humaine, à la peau ébène et vêtue d’une robe d’un rose éclatant. A travers les toiles des quelques tentes dressées, se dessinaient les ombres des personnes qui les occupaient. Une de ces tentes attira particulièrement l’attention de la créature qui sembla deviner la présence d’un humanoïde et de … deux ours … Plus loin derrière cette tente, un elfe aux cheveux blancs, équipé d’une dague plus grosse que sa tête, était en train de ligoter un jeune humain habillé d’une robe et semblait l’assaillir, vu sa gestuelle, de paroles qui ressemblaient à des menaces ou à une leçon de savoir vivre.

La joie et l'allégresse transpiraient de chacun d'autre eux.

La Vengeance

L’espion en avait assez vu. La nuit était bien avancée. L’alcool semblait avoir fait son œuvre sur les festoyeurs dont la vigilance semblait dorénavant proche du néant absolu. L’heure de lancer l’assaut avait enfin sonné. Il était temps pour la créature d’aller chercher ses compagnons d’armes. Le sang de l’Alliance allait couler. Cette nuit, l’honneur et la bravoure des Trolls disciples d’Hakkar allaient briller au firmament.


Tapis dans l’obscurité une douzaine de Troll attendait silencieusement le retour de leur éclaireur. Quand celui-ci s’avança à pas feutrés, il se dirigea sans attendre vers celui que devait être leur chef. Puis, à voix basse, dans la langue qui leur est propre, l’éclaireur fit son rapport.


Le chef Troll, Arembar, écouta avec attention les détails relevés par son espion. C’était sûr. Ce soir allait être le soir de sa vengeance. Les humiliations successives infligées à son peuple par les Fracasseurs avaient eu raison de son honneur auprès des siens. Il était devenu la risée de tout son peuple, de ses amis et même de sa famille. Pire encore, son dieu Hakkar ne lui accordait plus aucun crédit. Arembar avait été exclus des officiers d’Hakkar, l’obligeant à ouvrir une échoppe de bric et de broc pour surbevenir à ses beoins vitaux. Quelle honte pour un ancien haut officier qui avait connu tant d'heures de gloire par le passé ... Décidé à redorer son blason auprès des siens et de son dieu, il s’était entouré d’une douzaine de Troll qui avaient été eux aussi, victime des raids sans pitié des Fracasseurs. Tous avaient à cœur de faire mordre la poussière à cette guilde qui n’avait semé sur son passage qu’humiliation et chaos.


Sur un simple signe de la main, Arembar harangua ses troupes. Chacun sorti une ou plusieurs armes de leurs fourreaux, spécialement affûtées et nettoyées pour faire couler le sang des Fracasseurs. Masses, épées longues ou courtes, haches, arcs, … tout l’arsenal du parfait massacre était étalé. Tous les Trolls étaient mus par une haine commune et un désir d’en découdre au plus vite. L’assaut allait être bref, sanglant et d’une violence sans commune mesure. La légende des Trolls réprouvés d’Hakkar allait s’écrire en lettre de sang.


Approchant à pas de loup de lisière de la fôret, les Trolls constatèrent, qu’effectivement comme l'avait rapporté leur espion, les forces en présence étaient équilibrées. Il y avait approximativement autant de Trolls que de Fracasseurs. Mais l’énergie de la colère, l’adrénaline de la haine, les ravages de l’alcool et l'effet de surprise étaient les alliés des assaillants. N’attendant qu’un signe de leur chef, les Trolls piétinaient d’impatience. La fête commençait quant à elle à baisser de rythme. La musique s’était tue, les danseurs étaient assis ou allongés, et les cris et rires avaient laissé la place à des chuchotements et paroles douces, symptômes d’une envie de dormir naissante. Le calme et le silence était de rigueur, quand soudain …







Arembar sonna l’hallali. Des cris de fureur s’élevèrent des profondeurs obscures de la forêt. Les Fracasseurs sursautèrent et virent fondre sur eux une horde déchaînée, hurlant et bavant leur soif de sang et de massacre. L’affrontement fut inévitable.


L’assaut fut comme l’avait prévu Arembar, bref, sanglant et d’une violence sans commune mesure. Au bruit des cris de guerre, une guerrière lourdement armée, manifestement très en colère d’avoir été dérangée, sortit d’une tente à cheval sur le dos d’un énorme ours et chargea frontalement les assaillants. Arembar cru entendre « Peluuuuuuuuche !!!! Taaaayyyyyoooooooooo !!!! ». Suivi d’un autre ours, ils rentrèrent tous les trois de front dans la ligne ennemie sans se poser apparemment aucune question sur la pertinence et l’imprudence d’une telle attaque frontale, renversant, piétinant et tailladant la première ligne des attaquants. L’inconscience et la brutalité de la guerrière et de ses deux ours figèrent de stupeur certains trolls qui regrettèrent rapidement leur apathie. Ils furent écrasés sans aucune autre forme de procès. Instantanément, les autres fracasseurs se mêlèrent au ballet macabre. Les lames sifflaient dans les airs et dessinaient des arabesques mortelles dans la nuit. Les lames étincelantes brillaient aux dernières lueurs des feux de joies traçant dans l’obscurité des fils argentés teintés d’un rouge sang.


Coup d’estoc, coup de taille, parade, contre attaque, magies destructrices … les Fracasseurs récitèrent en rythme leurs gammes mortelles, étalant à la face des désespérés et désespérants Trolls, leur maîtrise, quasi mécanique et d’une précision diabolique, de l’art de la guerre.


L’assaut se termina dans un bain de sang Troll. Aucune victime à déplorer chez les Fracasseurs, tout juste quelques blessés. Les soigneurs avaient encore fait preuve d’une efficacité redoutable et décourageante pour les adversaires.


Comme un signe du destin, Arembar fut le dernier troll à mourir. Terrasser par la terrible guerrière à dos d’ours, qui lui sectionna un bras d’un puissant coup d’épée, il assista agenouillé sur le sol, impuissant, à l’extinction de son unité. Puis un loup noir s’approcha, le renifla. Une voix féminine retentit au loin « Tue le, Chimay ». Les crocs de la bête se refermèrent aussitôt sur la jugulaire du chef Troll, qui ne chercha même pas à résister. La mort était décidemment la seule issue pour se sortir de ce labyrinthe d’humiliation et de désolation qu’était devenue sa vie.




Tiré des « Contes et Légendes Fracassantes ».
Stix

J'ai bien aimé et j'ai pris du plaisir. Bon courage pour les suites

Magnifique^^, a ce que je vois les Peluches et les Peluuuuuuuches sont toujours au premier rang avec une certaine guerriere... c'est beau cette communion avec la nature.

Je suis en train d'ecrire la seconde ... elle devrait arriver ce soir ^^

Je pense avoir réussi a retrouver qui était qui, Shady, Brutépaisse, La naine "Alcolo" ...

Stix a écrit:

Salut à tous !

Plus loin derrière cette tente, un elfe aux cheveux blancs, équipé d’une dague plus grosse que sa tête, était en train de ligoter un jeune humain habillé d’une robe et semblait l’assaillir, vu sa gestuelle, de paroles qui ressemblaient à des menaces ou à une leçon de savoir vivre.

Stix

Mais je ne retrouve pas qui est cet elfe??? Asurmen? Stix? (Hellequin porte des haches)...

Un elfe qui joue une flûte qui fait irrémédiablement danser les gens ^^ Un elfe de notre guilde possède un tel isntrument ! A vous d'enquêter ou d'attendre qu'il vous fasse dansêr pendant un raid ^^

L'elfe aux cheveux blancs et le jeune humain ligoté ne sont que Stix et son filleuil, Flin jeune prêtre de son état et terriblement ingrat envers son oncle ^^

Stix a écrit:

Un étrange petit gnome se pavanait au milieu des femmes, qui de surcroît, semblaient particulièrement apprécier sa présence, si l’on en croyait les caresses chaleureuses qu’elles adressaient sur le petit torse gonflé de fierté du petit être.

Mais qui est ce Gnome ? :p